Série d’ateliers en ligne 2022 « la série psy autour des mutilations génitales féminines » !

 Série d’ateliers en ligne : série psy autour des MGF.

 

À partir de février 2022, les Stratégies Concertées de lutte contre les MGF (SC-MGF) lancent une nouvelle série d’ateliers en ligne. Les réseaux bruxellois et wallons SC-MGF vous proposent cinq ateliers en ligne, à destination des professionnel.le.s en contact avec les personnes concernées par les mutilations génitales féminines (MGF). Ces ateliers abordent l’impact des MGF sur la santé mentale des personnes concernées.

 

Dans cette section, vous trouverez les enregistrements de chaque atelier.

 

Atelier 1- « L’impact des mutilations génitales féminines sur la santé mentale des personnes concernées »

Le premier atelier de la série psy a eu lieu ce 22 février 2022, il  avait pour objectif de répondra aux deux questions suivantes :

  • « Quelles sont les conséquences à long terme de l’excision sur la santé mentale des filles et femmes concernées ? »
  • « Quels sont les impacts psychologiques des MGF dans la vie sexuelle des personnes concernées ? ».

Notre intervenante Annalisa D’Aguanno, psychologue au sein du GAMS Belgique, nous a développés, en partant de la vidéo de Djenabou, les conséquences des MGF sur la santé mentale des filles et des femmes. Ainsi Annalisa nous a partagé son savoir sur les différents traumas qu’une femme excisée peut vivre tout au long de sa vie à cause de l’excision.

Par la suite, Céline Liurno, psychologue et sexologue clinicienne, au sein du Centre de planning familial FPS Liège – Réseau Solidaris, a abordé l’impact psychologique des MGF dans la vie sexuelle des personnes concernées. En effet, Céline nous a expliqué l’importance de la sexualité dans la vie des femmes excisées. Pour e faire, elle est passée par différents facteurs, tels que socioculturels, interpersonnels, psychologiques, …

Vous pouvez revoir cet atelier ci-dessous :

 

Atelier 2- « Excision et interculturalité : déconstruire ses représentations pour mieux accompagner les personnes concernées ? »

 

Le second atelier de la série psy a eu lieu ce 21 avril 2022, l’objectif de cet atelier était de répondre aux interrogations suivantes :

  • Comment déconstruire ses représentations en tant que professionnel.le.s, qui accompagnent/suivent des femmes d’origines étrangères ?
  • Comment est perçue la santé mentale auprès des communautés des personnes concernées ? Comment les orienter vers un accompagnement psychologique ?
  • Comment rencontrer l’autre dans son rapport à la maladie ?

 

Notre intervenante Masha Khaskelberg, pyschologue au dispositif Tabane a mis en évidence en partant d’une vignette clinique qui retrace la trajectoire d’exil d’une jeune femme tanzanienne les différents éléments importants dans la construction de l’accompagnement de cette femme.

Ces éléments permettaient de voir comment créer un lien avec Aminata, qui semble avoir perdu confiance dans la bienveillance des êtres humains ? Comment soutenir sa capacité à récréer des liens ? Comment la comprendre ? Comment faire pour la soutenir sans devenir à notre tour des persécuteurs pour elle ? Comment construire des liens de confiance dans ces conditions ? Comment élargir, plus tard, ce lien de confiance vers d’autres structures extérieures ?

Notre intervenante Awa Nikiema, relais communautaire GAMS Belgique a apporté un regard croisé de femme concernée par l’excision sur le dispositif qui a été mis en place pour l’accompagnement de cette jeune femme.

Notre intervenant Oumar Diallo, assistant social, Médiateur culturel à constats asbl et traducteur en santé mentale quant à lui a apporté son expertise et a donner des exemples de bonnes pratiques afin de décoder certains éléments de contexte culturel, mais aussi des alternatives à la réalité de terrain à laquelle les professionel.le.s font face pour un suivi durable des femmes concernées par l’excision.

Vous pouvez revoir cet atelier ci-dessous :

 

Atelier 3 – « Excision et protection de l’enfance : quel accompagnement thérapeutique/soutien psychologique pour les enfants ? »

 

Le troisième atelier en ligne de la série psy a eu lieu ce 14 juin 2022, l’objectif de cet atelier était de répondre aux interrogations suivantes :

  • Comment s’y prendre lorsque la personne accompagnée est une mineure à risque d’excision ?
  • Quels sont les éléments qui nous paraissent essentiels lors de l’accompagnement individuel avec une mineure à risque d’excision ?
  • Comment effectuer le suivi individuel tout en renforçant les capacités de la famille à protéger les enfants ?

 

Notre Intervenante Eléonore Antoine, psychologue au GAMS Belgique est parti du constat selon lequel, les mutilations génitales féminines (MGF) engendrent de lourdes conséquences pour celles qui les subissent mais aussi pour celles qui se retrouvent confrontées au risque de les subir. Ces conséquences concernent tant le plan physique que psychologique. Elles peuvent se manifester directement soit directement après l’évènement, soit de manière différée.

Tout comme les adultes, les filles ne manifestent pas toutes les mêmes réactions face à l’exposition aux MGF. Cette hétérogénéité/variabilité est à prendre en compte par les professionnel·le·s de la santé.

En partant d’une vignette clinique elle pu retracer les étapes clés de sa pratique avec les petites filles à risque d’excision.

Nous avons également pu à la lumière des explications de Mariama Bah, coordinatrice des relais communautaires, GAMS Belgique, maman solo de 3 filles concernées par l’excision avoir le regard d’une maman de filles à risque d’excision.

L’objectif de cet atelier était de mener une réflexion sur les enjeux de l’accompagnement individuel des enfants. Le travail de prévention a également été abordé à travers la présentation d’une vignette clinique.

 

Atelier 4: « approche de l’accompagnement individuel et de groupe des femmes concernées par les MGF : le suivi psychologique et les activités communautaires »

 

Le quatrième atelier en ligne de la série psy a eu lieu ce 29 septembre 2022, l’objectif de cet atelier était de :

  • Échanger des réflexions sur nos pratiques et nos expériences thérapeutiques respectives auprès de femmes concernées par l’excision.
  • Voir comment un suivi psychologique individuel et des activités thérapeutiques de groupes auprès des femmes concernées par l’excision peuvent s’articuler
  • Fournir des pistes d’accompagnement individuel et/ou collectif par l’échange des activités de terrain existantes actuellement.

 

Notre intervenante Charlotte Royen, psychologue clinicienne au GAMS Belgique a mis en évidence que le fait que l’accompagnement thérapeutique des femmes concernées par les mutilations génitales féminines se révèle être particulier, car il se situe souvent à l’intersection de trois différentes thématiques à savoir : violences de genre, exil et asile.

Lorsqu’une femme/fille concernée par les MGF consulte un·e thérapeute, elle se rend en consultation avec son vécu, son parcours. Le travail thérapeutique mené par les professionnel·le·s consiste à accompagner cette femme à déposer ce vécu dans un premier temps, pour qu’ensuite, lorsqu’elle se sent en confiance, elle le déballe.

Vous l’aurez compris, compte tenu de la complexité des vécus, de l’urgence dans laquelle souvent les professionnel·le·s sont amené·e·s à opérer et la « survie » liée à la demande d’asile, les problèmes liés aux MGF ou aux autres violences de genre ne constituent pas toujours la porte d’entrée vers une thérapie.

Fos Mohamed Nur, animatrice communautaire au GAMS Belgique a quant à elle noter que les thérapeutes ne constituent pas des intervenant·e·s de première ligne ; les premier·ère·s confident·e·s seront souvent les travailleurs et les travailleuses médico-sociaux·ales présent·e·s autour du lieu de vie des femmes qui servent alors de relais. Ils·elles se retrouvent également dans la peau de l’avocat·e, du·de la médecin généraliste ou autre professionnel·le de la santé quel que soit le service médical ainsi qu’un·e animateur·trice alpha ou d’autres activités de groupe.

Mariama Bah, Femme concernée par les MGF et ayant été suivie dans le cadre d’un accompagnement individuel et de groupe (responsable Community Voices, GAMS Belgique) a apporté un regard de femmes concernée et a échanger sur l’apport de son suivi psychologique individuel et des activités de groupe dans le cadre de son accompagnement au sein du GAMS Belgique.

 

ATELIER 5 : RAPPORT PSY – ENJEUX, BALISES ET BONNES PRATIQUES !
 

Le cinquième atelier en ligne de la série psy a eu lieu ce 6 décembre 2022.

Ce webinaire interdisciplinaire était l’occasion pour les psychologues, juristes, avocats et avocates, femmes concernées… d’échanger ensemble sur base de cas pratiques des bonnes pratiques et de balises autour de la rédaction d’un rapport psy circonstancié et des enjeux capitaux qui y découle, tels que la protection internationale.

L’objectif de cet atelier en ligne sera de répondre aux questions suivantes : 

  • Quels sont les enjeux autour d’un rapport psychologique ? 
  • Qu’il y a-t-il alors de spécifique dans la rédaction d’un rapport psychologique d’une femme concernée par une mutilation sexuelle ? Quels en sont les avantages et les inconvénients ?  
  • Quelle est la place des femmes concernées dans tout ceci ? Ont-elles réellement connaissance des enjeux d’un tel rapport ? 
  • Quelles balises et bonnes pratiques pour les professionnel.le.s ?

 

Attestation, rapport, rapport psychologique circonstancié… tant de noms pour désigner la même chose. En tant que thérapeute, il est de coutume de recevoir régulièrement des demandes de rédactions d’attestations décrivant la santé mentale des demandeurs et demandeuses d’asile que nous accompagnons. Dans la plupart des cas, la demande provient des avocat·e·s. Le but attendu est de souligner les raisons des défaillances de mémoire et de confusions temporelles éventuelles durant l’interview au CGRA et/ou la présence de symptômes pouvant prouver les événements violents vécus et fuis. Ces éléments pourraient permettre de faire le lien avec les conséquences probables de problématiques post-traumatiques, dépressives ou psychotiques.  

La position du/de la thérapeute consiste à jongler entre objectivité des dires, constations et observations de la personne accompagnée, demandes de tiers – avocat·e·s ou assistant·e·s sociaux·ales – positionnement politique personnel et maintien de la fonction thérapeutique ; un réel exercice d’acrobate !  

Dans cet atelier en ligne, nous avons démêler tous les enjeux d’un tel travail avec les intervenant.e.s suivant.e.s: 

  • Rolando Ewel Rengel, Psychologue indépendant, Docteur en Psychologie psychothérapeute 
  • Keyla Lumeka, Juriste, GAMS Belgique 
  • Charlotte Royen, Psychologue, GAMS Belgique 
  • Hawa Cissé, Relais communautaire 

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