Cahier Fond Houtmann – le GAMS

Les Cahiers du Fonds Houtman
Cahiers n°05 – Gams – déc.2007 

« Le Fonds Houtman a décidé de consacrer le cinquième numéro de ses Cahiers au problème immense de la lutte contre les mutilations génitales féminines. Madame Khadidiatou Diallo, qui dirige la section belge du GAMS (Groupement d’hommes et de femmes africains et européens pour l’Abolition des Mutilations Sexuelles féminines), a contribué à une prise de conscience de l’existence de ce problème dans notre pays.
L’excision, l’infibulation et les autres atteintes majeures à l’intégrité anatomique et sexuelle de la femme concernent 3 millions de fillettes annuellement. Elles sont essentiellement pratiquées dans 28 pays africains, au sein de quelques ethnies en Indonésie et dans la Péninsule arabique. Rien qu’en Wallonie et à Bruxelles, 200 petites filles naîtraient chaque année, originaires d’un pays à haut risque, et seraient donc des victimes potentielles de ces traitements dégradants et destructeurs de la sexualité de la femme.
Le GAMS-Belgique, fondé en 1996, a accompli un travail remarquable grâce à une équipe composée principalement de bénévoles et soudée par le caractère mobilisateur et humanitaire de ses objectifs. Le Fonds Houtman s’est engagé avec enthousiasme depuis longtemps aux côtés du GAMS, et notamment, depuis 2001, au travers d’un soutien financier annuel renouvelé jusqu’en 2008. Soulignons ici que l’excellence du travail du GAMS a été consacrée officiellement par la désignation de Khadidiatou Diallo comme Femme de l’Année en 2005.
L’action du GAMS se concrétise dans diverses directions, allant de l’aide individuelle à l’information du grand public et des populations, en passant par la sensibilisation, l’information et la formation des professionnels de la santé, notamment avec le soutien de l’ONE, l’édition de brochures et d’affiches dans la perspective de la prévention de ces pratiques, etc.
L’Etat belge a reconnu l’importance de ce problème en adaptant et créant une législation pénale destinée à interdire ces pratiques et les sanctionner. Une prise de conscience représente un acte de valeur éthique car, en sortant de l’ombre où prolifèrent en toute impunité de telles pratiques, on peut espérer y opposer la lumière de la Raison et de la Solidarité. A cet égard, grâce au patient travail de prévention mis en œuvre par le GAMS sur les plans national et international, nous sommes assurés de coopérer à une œuvre majeure de notre temps. »

Disponible ici : http://www.fondshoutman.be/cahiers/index.php

 

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